Publié dans Politique

Tentative de trafic de nourrissons - Les suspects se murent dans le silence

Publié le lundi, 08 mai 2023

Actuellement, un couple -pointé du doigt en cherchant à vendre pour la somme de 2, 8 millions d'ariary deux nourrissons à un étranger qui vit à l'extérieur- est actuellement entre les mains de la Police. Il était arrêté à son domicile sis aux 67Ha, jeudi dernier. En dehors du couple mis en cause, il y aussi sa belle-mère ainsi qu'un médecin. Toutes ces personnes sont donc en état d'arrestation, et auront bientôt à répondre de leurs actes devant la Justice. Or, c'est là que le bât blesse. Car il n'existe absolument aucun moyen pour leur tirer les vers du nez, du moins en ce qui concerne la tentative des enquêteurs de glaner le moindre renseignement auprès du couple. D’où ce dernier a-t-il pu trouver ou obtenir ces bébés, les suspects gardant obstinément le silence. 

A propos de bébés, il s'agit de jumeaux dont une fillette, selon la Police.

Revenons sur les faits. Avec la complicité de leur belle-mère, les époux ont utilisé de faux papiers pour tenter de transiter ces pauvres bébés hors des frontières nationales. Enfin, ils ont également demandé la collaboration de ce médecin, et le tour était joué.

Manque de pot pour les concernés. Le couple en question n'a pas réussi à faire transiter clandestinement les bébés à l'étranger, comme il l'a prévu. En cause, il devait constater par lui-même qu'il y a trop d'irrégularités sur les formalités nécessaires permettant aux petits de quitter le territoire malagasy, formalités qu'il devrait soumettre aux autorités.

 Faute de mieux, le couple en question a dû alors les élever chez lui pendant un certain temps.

Et que, les nourrissons atteignent maintenant leur onzième mois avant que les époux en cause ne se décident de partager une publication sur Facebook sur leur intention de vendre les nourrissons à ceux qui voudront les adopter.

De son côté, les concernés n'ont pas su que la publication en question a été surveillée par la Police. D'ailleurs, cela lui a permis de remonter la filière. D'abord, les époux en cause et la belle-mère ont été identifiés puis finalement arrêtés. Puis vint le tour du médecin d'être mis aux arrêts, ce dernier étant soupçonné d'avoir monté les documents-bidons sur les bébés. 

Pour le moment, la question, qui reste en suspens, c'est de savoir d'où ces époux ont-ils pu justement obtenir ces nourrissons ? De toute façon, c'est une autre facette de l'enquête, donc reste entièrement encore à élucider.

Parallèlement à cela, une affaire similaire, car ayant trait à d'autres tentatives de trafics, mais sous le couvert d'une volonté d'adoption d'enfants malagasy par des étrangers, a été également étalée au grand jour la veille du week-end dernier, faits d'ailleurs rapportés dans l'une de nos précédentes publications. Des parents en situation de précarité auraient été poussés de vendre leurs progénitures à ces étrangers. Elle implique cette fois-ci le Luxembourgeois Dylan Thiry, qui est soupçonné d'être le passeur. C'est la justice malagasy qui le poursuit. Du coup, le Luxembourgeois s'est vu désormais interdire l'entrée sur le territoire national.

 

Franck R.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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